
Magie Blanche



Dans l’obscurité tranquille d’une nuit étoilée, un groupe de fidèles se rassemble en cercle, leurs visages illuminés par l’éclat des lanternes et la lueur dansante des flammes. Ce soir, ils célèbrent un sabbat de magie blanche, un rite empreint de dévotion et d’amour, une communion sacrée où chacun, qu’il croie en Dieu sous n’importe quel nom ou qu’il honore les anciens dieux de la Terre, se réunit pour agir pour le Bien.
Parmi eux se trouve une femme, dont la présence irradie une énergie particulière. Elle se distingue par son regard intense, pétillant d’une sagesse ancienne, et par sa démarche affirmée. En silence, elle observe ses compagnons, les mains pleines de plantes odorantes récoltées avec soin. Ce soir, elle est déterminée à donner le meilleur d'elle-même, à insuffler une force nouvelle à la cérémonie.
Les murmures affectueux et les accolades chaleureuses s’élèvent, tissant des liens invisibles entre les âmes présentes. Chacun apporte avec lui le parfum de ses intentions, une promesse de bienveillance et de respect. Au centre du cercle, un autel simple mais décoré avec soin s’élève, orné de fleurs fraîches, de bougies et d’objets précieux, souvenirs d’une foi partagée. Les salutations se mêlent, et elle n’hésite pas à prendre la main de ceux qui l’entourent, leur transmettant une chaleur réconfortante.
Les préparatifs commencent alors que les fidèles s’agenouillent, leurs mains jointes en signe de gratitude. La femme s’avance, plaçant avec soin des plantes aux couleurs vives dans le foyer. Elle choisit avec attention chaque feuille, chaque fleur, comme si elles étaient des extensions d’elle-même. L’odeur du benjoin et de la myrrhe s'élève lentement, enveloppant l’assemblée d’un voile aromatique. Au fur et à mesure que la fumée s’élève, elle guide les prières murmurées, ses mots se mêlant à ceux des autres, mais sa voix résonne avec une clarté particulière, une force vibrante qui attire l’attention.
Puis, vient le moment de la prière, un chant collectif qui s’élève comme un doux flot d’eau claire. Les voix s’unissent, créant une mélodie vibrante, un écho des cœurs qui battent à l’unisson. La femme, les yeux fermés, se laisse emporter par le rythme, ses bras s’élevant vers le ciel comme pour embrasser l’univers. Plus l’air s’emplit de fumées, plus la prière se renforce, et elle sent une énergie puissante l’envahir, une connexion avec quelque chose de plus grand qu’elle.
Au cœur de cette communion, une relique est révélée. Elle scintille sous la lumière des bougies, un cristal pur, symbole de clarté et de vérité, placé délicatement sur l’autel. Les fidèles se penchent, fascinés, alors que l’atmosphère devient électrique. La femme, en particulier, s’approche, ses mains tendues vers le cristal, comme si elle pouvait éveiller son potentiel caché. Puis, dans un éclat éblouissant, le cristal commence à vibrer, à émettre une lueur douce et apaisante, comme si une essence divine émergeait de lui.
Soudain, un phénomène inexplicable se produit : une lumière, douce et chaleureuse, irradie du cristal, illuminant les visages des fidèles, projetant des ombres dansantes sur le sol. Les murmures de surprise et d’émerveillement se mêlent aux chants, les cœurs pleins de reconnaissance. La femme, à genoux, lève les bras en signe d’offrande, son visage rayonnant de gratitude. Elle ressent la présence d’un être supérieur, qu’il soit Dieu, déesse ou l’esprit de la Nature, veillant sur eux, les guidant et les protégeant. Les larmes de joie coulent sur les joues, des sourires éclatants illuminent les visages. Ils se savent unis, et la foi renforce leur détermination à agir pour le bien.
Le sabbat se poursuit, et la femme, nourrie par cette expérience mystique, prend la parole, son ton empreint de conviction. Elle partage des vœux de prospérité et de bonheur pour ses compagnons, mais aussi pour tous ceux qui souffrent dans le monde. Sa voix, pleine de passion, résonne dans l’assemblée, et chacun se sent inspiré par son engagement. Elle incarne l’esprit de la communauté, un phare de lumière et d’espoir, un égrégore.
Alors que la nuit est encore noire, les fidèles quittent le lieu du sabbat, le pas léger, l’esprit éveillé, transportant avec eux la chaleur des prières et la lumière du cristal. Éclairés par leur foi renouvelée, ils avancent dans le monde, déterminés à semer des graines de bienveillance, à partager la richesse de leurs cœurs généreux, convaincus que même les plus petits gestes peuvent engendrer des miracles. La femme, à leurs côtés, devient un symbole vivant de l’amour et de la lumière qu’ils s’efforcent tous de répandre. Ensemble, ils portent l'essence de leur sabbat en eux, unis par la conviction que, quel que soit le chemin que l’on choisit, l’amour et le respect des autres nous guident toujours vers la lumière.

