À la nuit des temps, au milieu de l’étendue éthérée, ont émergé les Verts, gardiens des forces primordiales, compagnons des inanimatis. Eux, qui ordonnaient à l'eau de couler dans les pierres, qui imprégnaient les plantes d'essence curative et entretenaient la fécondité du sol. Ils étaient les arbitres du début de la vie et de sa fin inévitable, en harmonie avec la danse céleste de la lune, du soleil et des étoiles, orchestrant la cadence des saisons. Pourtant, au milieu de cette tapisserie harmonieuse, la discorde a déployé ses ailes sombres alors que les anges ont chuté hors de la grâce, donnant naissance à la dichotomie du bien et du mal. Les légions de Dieu se sont affrontées avec les armées rebelles, tandis que le panthéon des dieux affrontait leurs homologues adverses, les Autres. Les légendes parlent de ceux qui se sont ralliés à la cause des monstres et d’autres qui ont défendu le rôle des héros. Au milieu du conflit cosmique, des factions ont émergé : les fidèles attendant l’avènement du Roi du Monde et ceux qui ont prêté allégeance à l’énigmatique Autre Roi. Les Blancs, champions de la droiture, enfermés dans une lutte éternelle contre les Noirs, précurseurs de la malveillance.

Pourtant, au-dessus d’eux tous surgissaient les Dorés, maîtres des arts alchimiques. Grâce à leurs prouesses scientifiques, ils ont piégé des entités angéliques et démoniaques, les soumettant à leur volonté indomptable. Et puis, au milieu du flux et du reflux des époques, a émergé la marée cramoisie, les Décadents. Pour eux, l’amour n’était pas simplement une union d’âmes, mais un rite mystique imprégné d’une puissante sorcellerie. Libérés des frontières des espèces, ils se livraient à des délices charnels, annonçant le crépuscule du Cycle, prédisant le point culminant du destin.